Maroc et Sahara occidental
Capitale — Rabat
Dernières mises à jour
Les actes individuels de protestation sont recensés
oui, les grèves de la faim
Toute grève de la faim doit être signalée au directeur de l’administration pénitentiaire, à la famille du détenu et, pour les prévenus, à l’autorité judiciaire (loi pénitentiaire, article 131).
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Les cas de grèves de la faim sont au nombre de 1158 sur l’année 2021, selon l’Observatoire marocain des prisons (OMP). Ce chiffre est en augmentation par rapport aux années précédentes. Les principaux motifs de ces grèves sont la protestation contre les jugements et verdicts (79 % des cas), et la contestation des conditions de détention (16 %).
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Reporters sans frontières dénonce, le 22 décembre 2022, les conditions de détention du journaliste marocain Omar Radi à la prison de Tiflet.
Omar Radi envisage une grève de la faim symbolique à l’occasion de la Journée internationale des droits humains. Il informe la direction, par lettre, qu’il prévoit de mener cette grève pour une période de 24 heures à partir du 9 décembre à 18 heures. La direction de l’établissement l’aurait privé de nourriture bien avant le début de sa grève. Il aurait également été agressé par un agent pénitentiaire dans sa cellule. Celui-ci aurait utilisé un langage violent et confisqué toutes ses provisions alimentaires, qui lui auraient été rendues deux jours plus tard, infestées de vermine.
Toutes les personnes détenues sont admises en prison avec un ordre d'incarcération valable
La loi pénitentiaire de 1999 le prévoit dans son article 15.
La Constitution marocaine de 2011 définit les détentions arbitraires ou secrètes comme des “crimes de grande gravité” dans son article 23.
De tels cas sont cependant signalés, notamment pour les individus poursuivis pour des faits de terrorisme ou de menaces contre la sécurité nationale. Ils sont généralement arrêtés sans qu’il n’en soit fait mention. Ils sont détenus dans des lieux secrets et souvent interrogés sous la torture.
La détention arbitraire peut découler du dépassement de la durée maximale de la détention provisoire (un an). De telles irrégularités sont constatées. La Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH) constate, en 2014, l’absence de recours contre la détention arbitraire.
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Environ 120 personnes sont détenues pour leurs opinions politiques ou religieuses en septembre 2021, selon l’Association marocaine des droits humains (AMDH). L’association recense aussi des dizaines de convocations, d’arrestations et de poursuites judiciaires pour des raisons similaires.
Taux d'occupation
160 %
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Le taux d’occupation atteint les 156,17 %, selon le dernier rapport de l’Observatoire marocain des prisons (OMP). La région de Marrakech Safi affiche le taux le plus haut du pays, avec 154,31 %. Seules quatre régions échappent à la surpopulation : Lâayoune-Sakia El Hamra (77,78 %), Tanger-Tétouan-Al Hoceima (80,33 %), l’Oriental (96,88 %) et Drâa-Tafilalet (99,63 %).
Nombre de condamnations à mort
79
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Au moins quatre condamnations à mort sont prononcées en 2021, selon l’Association marocaine des droits humains (AMDH). Parmi elles, deux l’ont été à El Jadida et Tanger.
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El Hassan Daki, procureur général du Roi près la Cour de cassation et président du Ministère public, annonce que le nombre de condamnés à mort au Maroc baisse d’année en année. Il indique le vendredi 18 mars 2022, lors de l’ouverture de l’assemblée générale de la Coalition marocaine contre la peine de mort, que le pays compte 79 condamnés à mort en 2021 contre 197 en 1993. Il explique ce phénomène par la diminution des condamnations à la peine capitale et le recours à la grâce royale.
Nombre des personnes détenues ayant bénéficié d’une grâce présidentielle ou d’une amnistie
6 338
Au moins 6 338 personnes détenues bénéficient d’une grâce au cours de l’année 2020.
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Le roi accorde sa grâce à 1 459 détenus, à l’occasion de la Fête du Trône. Soixante-quatorze détenus ont été libérés avant la fin de leur peine et 1 375 ont vu leur peine réduite.
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Le roi accorde, à l’occasion de l’Aïd Al Mawlid Annabawi, le 9 octobre 2022, dix grâces sur le reliquat de la peine d’emprisonnement. Il accorde également 488 réductions de peine et dix commutations de perpétuité.
Nombre et pourcentage de personnes détenues ayant participé à des activités sportives
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Les 400 mineurs détenus à la prison El Arjat 2 participent à des activités socio-sportives, les 28 et 29 juin, organisées par la Fédération royale marocaine de sport pour tous (FRMSPT). Les participants pratiquent différents sports collectifs et individuels, et peuvent remporter des prix. La Fédération organise ces évènements dans d’autres établissements pénitentiaires, notamment à Khouribga, Azrou, Bouarfa, Errachidia et Casablanca.
L’accès aux soins est gratuit
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Lors d’une caravane médicale, 700 personnes détenues de la prison de Nador bénéficient de consultations médicales et de médicaments gratuitement. Onze spécialités médicales étaient proposées, et quarante médecins spécialisés notamment en en ophtalmologie, en pneumologie, en dermatologie, en endocrinologie et diabétologie, en cardiologie, en psychiatrie et en urologie ont pu prodiguer des soins aux détenus.
Des espaces sont dédiés aux activités culturelles
oui
Les activités culturelles se déroulent dans le centre pédagogique de l’établissement. Les ateliers habituellement proposés sont la peinture, le dessin, la littérature et la musique.
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Un café culturel abrite, à la prison de Kénitra, des rencontres avec des écrivains, des cafés débats et des projections de films, dans le cadre du 27ème Salon international de l’édition du livre.
Les personnes détenues sont autorisées à passer des diplômes ou des concours
Les détenus sont autorisés à passer les mêmes diplômes qu’à l’extérieur. Les examens se déroulent dans le centre pédagogique de l’établissement.
Ils sont surveillés et organisés par des enseignants de l’Éducation nationale.
Le nombre de centres d’examen en milieu pénitentiaire passe de 15 à 48 entre 2019 et 2020.1
Délégation généréle à l’administration pénitentiaire, “Rapport d’activités 2020”, 2020, p. 21. ↩
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Le nombre de personnes détenues candidatant au baccalauréat en juin 2022 est de 205 (102 à la prison de Kénitra, et 51 à Khemisset).
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Plus de la moitié des personnes détenues ayant passé leur baccalauréat en 2021 l’ont obtenu. Parmi ces candidats, 97 % ont réussi avec mention.
L’administration met en place des mesures de lutte contre l’illettrisme
Le ministère des Habous et des Affaires islamiques et l’Agence nationale de lutte contre l’analphabétisme sont en charge des cours d’alphabétisation.
Un total de 7 767 personnes s’inscrivent, au cours de l’année scolaire 2019-2020, à des programmes d’alphabétisation.1
Délégation générale à l’administration pénitentiaire et à la réinsertion, “Rapport d’activités 2020“, 2021, p. 51. ↩
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Le programme “Prisons sans analphabétisme” de l’administration pénitentiaire bénéficie à plus de 52 000 personnes détenues depuis 2016. Le taux d’analphabétisme aurait baissé de 40 % depuis la mise en place de ce programme, selon l’administration pénitentiaire.
Coût journalier des repas par personne détenue
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Le budget alloué à l’alimentation de chaque détenu est, selon les autorités, de 23 dirhams (environ 2,3 euros) par jour.
La loi ou la réglementation prévoit une surface minimale par personne
non
Le Référentiel pénitentiaire marocain recommande cependant un espace minimal de 5,4 m² par personne en cellule individuelle. Il doit être de 3,4 m² en dortoir (règle 31). La règle 45 prévoit qu’en cas de surpopulation “la surface au sol minimale de logement ne doit jamais être inférieure à 2 m² par personne”.
Les établissements pénitentiaires marocains sont, pour la plupart, surpeuplés et le Référentiel n’est de fait pas respecté.
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La superficie consacrée à chaque personne détenue est en moyenne de 2m2 sur l’ensemble des prisons.
Une unité de soins est présente au sein de chaque établissement
Chaque établissement dispose d’une infirmerie (loi pénitentiaire, article 125). Celle-ci est équipée comme un dispensaire public. Elle doit permettre l’accès à des soins et traitements généraux et assurer l’isolement des malades contagieux.
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Une plateforme de télémédecine est présente dans 22 établissements pénitentiaires.
L'administration pénitentiaire propose des activités aux personnes détenues
oui
L’accès aux activités proposées dépend de la classification du détenu (voir rubrique Organisation).
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L’administration pénitentiaire organise, en novembre 2022, une rencontre-débat dans la prison de Béni Mellal. Un écrivain anime cette rencontre autour de ses ouvrages sur l’histoire de la région.
Évolution de la capacité d'accueil des établissements
augmentation
La superficie totale du parc immobilier pénitentiaire marocain passe de 158,505 m² en décembre 2018 à 159,505 m2 en septembre 2019. L’OMP fait état de 5800 lits supplémentaires entre 2018 et 2019.
La DGAPR inaugure, en 2019, deux nouvelles prisons dans les villes de Tantan et de Berkane. Les établissements d’Oujda, Asilah, Larache et El Jadida 2 sont en cours de construction. La DGAPR annonce, en 2019, la construction d’une nouvelle prison à Dakhla, d’une capacité de 600 lits.
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L’administration pénitentiaire annonce, le 1er novembre 2022, la livraison de divers chantiers : la prison locale Al Jadida 2, la rénovation de la prison locale de Khemisset, des stations de traitement des eaux usées dans 4 établissements pénitentiaires. Elle annonce également la poursuite des travaux de la prison de Laayoune et de Tamesna, ainsi que le début des travaux de la prison locale d’Essaouira 2.
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Deux nouveaux établissements pénitentiaires sont inaugurés en 2021 à Dakhla et Asilah avec une capacité totale de 1 580 lits.
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La capacité globale d’accueil des prisons augmente de 40 % entre 2013 et 2021. Le rapport annuel d’activités au titre de l’année 2021 de l’administration pénitentiaire indique une superficie de 1,93 mètres carré consacrée à chaque détenu.
Nombre de décès attribués à un suicide
Non communiqué
Le nombre de décès attribués au suicide ne figure pas sur les statistiques officielles.
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Un détenu, condamné à mort pour des faits de terrorisme, se pend à la fenêtre de sa cellule, à la prison de Toulal 2 (Meknès). Il souffrait de troubles psychiques et suivait un traitement en détention et à l’hôpital.
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Un prisonnier se pend dans sa cellule à la prison centrale de Kénitra (nord-ouest du pays). Il purgeait une peine pour des faits de terrorisme. L’administration pénitentiaire (DGAPR) indique qu’il souffrait de troubles psychiques et qu’il aurait été affecté par une escroquerie dont sa femme a été victime.
Nombre de personnes exécutant une peine non privative de liberté
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L’association ADALA milite, dans le cadre de la campagne panafricaine pour la dépénalisation des délits mineurs, en faveur de l’application des peines alternatives. Elle estime que la proportion de personnes incarcérées pour des délits dits “mineurs” est excessive.