Pologne
Capitale — Varsovie
Dernières mises à jour
L’administration est tenue de respecter des critères nutritionnels relatifs à la qualité et à la quantité des repas servis
Les régimes spécifiques pour raisons de santé et religieuses contiennent généralement 10 à 15 % de protéines, moins de 30 % de lipides et 50 à 65 % de glucides par repas.
Le Commissaire aux droits de l’homme reçoit un nombre considérable de plaintes concernant la qualité, la quantité et la variété des aliments.
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94 plaintes sont déposées en 2017 et 73 en 2018 (entre janvier et septembre).
En 2013, environ 150 personnes détenues sont victimes d’intoxication alimentaire dans la prison de Barczewo.
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Une visite préventive du MNP révèle, en 2014, les conditions de vie déplorables dans l’établissement de détention de Łódź. Les murs des cellules sont sales, humides et couverts de moisissures. Les fenêtres sont mal isolées. Les cloisons de séparation n’atteignent pas le plafond. Les prisonniers dorment sur des matelas et oreillers usés, déchirés et sales. Ils n’ont pas d’espace de rangement pour leurs affaires personnelles. Ils doivent les garder dans des sacs plastiques.
Les personnes transgenres bénéficient d'un régime de fouille adapté
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L’association Kampania Przeciw Homofobii (Campagne contre l’homophobie) relaie, en 2018, la plainte d’un prisonnier homosexuel. Il dénonce le harcèlement et les pratiques discriminatoires à son encontre. Il affirme être soumis à des fouilles fréquentes, au cours desquels il fait l’objet de commentaires humiliants sur son orientation sexuelle.
La loi interdit le placement des mineurs à l’isolement
Selon la loi sur les mesures coercitives, les mineurs peuvent être placés à l’isolement cellulaire pour les empêcher de faire du mal à autrui ou à eux-mêmes.
La période d’isolement ne peut dépasser 48 heures. Elle est limitée à 12 heures pour les mineurs de moins de 14 ans (article 27-1). Cette mesure disciplinaire est utilisée 29 fois en 2016.
Lorsque le recours à la force n’est pas suffisant, d’autres mesures coercitives, y compris la camisole de force, la ceinture de contention et l’isolement cellulaire, sont autorisées pour empêcher un acte de violence ou d’automutilation de la part d’un mineur.
L’isolement médical peut être utilisé pour des raisons de sécurité, même si la loi l’interdit. On l’utilise pour certains mineurs identifiés comme violents et/ou agités.
L’utilisation de mesures coercitives sur les mineurs n’est pas totalement transparente. Il n’existe pas de registre central1.
Comité européen pour la prévention de la torture, “Rapport du gouvernement polonais suite à la visite en Pologne de 11 au 22 mai 2017”, 2018, pp45-47. ↩
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La mise à l’isolement de mineurs comme sanction disciplinaire est utilisée, en 2016, à 29 reprises.
L’accouchement a lieu
dans un établissement de soins extérieur
L’accouchement a lieu, la plupart du temps, en dehors de la prison, dans un hôpital civil. Une naissance a lieu, en 2015, en prison et 41 à l’extérieur, dans un hôpital.
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52 naissances ont lieu, en 2017, dans des établissements de soins extérieurs.
Le personnel de surveillance est
majoritairement masculin
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Plusieurs cas d’agressions sexuelles de détenues condamnées par des détenus hommes et des agents des services pénitentiaires sont révélés en 2017. Les surveillants organisent des contacts sexuels en échange d’argent. Les femmes détenues sont menacées d’être privées de colis ou de contact avec leurs proches en cas de refus. Les agressions ont lieu dans des cellules vides, des douches et dans une chapelle. Une femme accuse un surveillant de l’avoir violée. Ces affirmations sont confirmées par des prisonniers et des membres du personnel. Une procédure judiciaire est en cours.
Nombre de faits violents recensés entre détenus
1 047
On relève, en 2016, 1009 cas de coups et blessures, 34 cas de mauvais traitements, quatre viols et de nombreuses rixes. Le CPT considère que les violences entre prisonniers sont relativement peu nombreuses. [^train] [^train]: Comité européen pour la prévention de la torture, “Rapport au gouvernement de la république de Pologne relatif à la visite effectuée en Pologne du 11 au 22 mai 2017”, 2018, p. 31.
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Une rixe de grande ampleur, impliquant 50 prisonniers, a lieu en 2017 dans la salle d’attente du réfectoire d’un établissement pénitentiaire de Wroclaw.
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Un détenu de la prison de Czarne meurt, en avril 2016, suite à un violent incident avec des codétenus. L’homme, âgé de 50 ans, est transféré à l’hôpital de Szczecinek. Il y meurt. Le procureur ouvre une enquête visant à déterminer la responsabilité éventuelle de la police pénitentiaire dans l’incident. L’enquête devra notamment vérifier qu’elle est intervenue à temps[^6]. [^6]: “Rixe en prison à Czarne. Un prisonnier tué par un de ses codétenus”, TVPINFO, 14 avril 2016. (en polonais)
La prohibition de la torture est inscrite dans la Constitution et dans la loi
oui
Le droit à la protection contre la torture et autres mauvais traitements est garanti par l’article 40 de la Constitution de 1997 de la République de Pologne, qui dispose que “nul ne peut être soumis à la torture ou à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.” L’interdiction de la torture est également mentionnée dans le Code pénal polonais sous les rubriques “crimes contre la paix, crimes contre l’humanité et crimes de guerre” (articles 118a et 123) et “atteintes à l’administration de la justice” (articles 246 et 247). Une peine d’emprisonnement allant de 5 à 25 ans peut être prononcée dans les cas de torture.
La torture et les autres mauvais traitements ne sont pas explicitement définis dans la législation, en particulier dans le Code pénal.
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La CEDH condamne, en 2014, la Pologne pour avoir autorisé, sur son sol, la torture et la détention secrète ((Al Nashiri c. Pologne et Husayn (Abu Zubaydah) c. Poland). Ces deux affaires concernent le traitement, par la CIA, de deux prisonniers. Les faits ont lieu entre 2001 et 2008 dans une prison secrète de Kiejkuty. L’un des prisonniers est interrogé sous la menace d’un pistolet braqué sur sa tête. Il est menacé, par les agents de la CIA, avec une perceuse électrique alors qu’il est contraint de se tenir debout dans une cellule, nu, une cagoule sur le visage. Il est agressé physiquement et subit des mauvais traitements. Il est entre autres forcé à s’agenouiller au sol ou bousculé alors qu’il se tient debout. Il subit également des actes de violence psychologique. On le menace ainsi de violer sa femme devant lui. L’enquête sur ces faits débute six ans après le premier transfert des prisonniers.
La CEDH considère que la Pologne a violé la Convention :
- en permettant la détention secrète et la torture de M. al-Nashiri sur son sol ;
- en permettant son extradition en dépit du risque réel de violations supplémentaires de ses droits ;
- faute d’avoir mené à bien une enquête efficace sur la violation de ses droits .
- faute d’avoir satisfait aux demandes de preuves émises par la Cour. Elle ordonne en conséquence à la Pologne de demander aux États-Unis des assurances diplomatiques qu’al-Nashiri ne serait pas condamné à mort. Elle ordonne également le versement à M. al Nashiri d’une indemnité de 100 000 €.
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Une femme placée en détention provisoire depuis plusieurs mois meurt en prison, en juin 2017, à Varsovie. Elle tombe malade durant son incarcération. Son état empire de jour en jour. Ses codétenues sollicitent à plusieurs reprises une assistance médicale. Les autorités responsables ignorent la situation. Le médecin de l’établissement affirme que la prisonnière simule. Elle meurt une semaine plus tard. Sa mère n’est pas informée de son décès. Elle l’apprend le lendemain en se présentant à la visite. Le Commissaire aux droits de l’homme enquête sur l’affaire. L’enquête met en évidence des irrégularités dans le fonctionnement des services pénitentiaires.
Une commission parlementaire chargée d’éclairer les raisons de sa mort est mise en place.
Nombre de décès en détention
153
La première cause de mortalité est la mort naturelle. On identifie, entre 2014 et 2017, 93 morts suspectes.
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Une mort suspecte est signalée, en avril 2018, à la prison de Wroclaw. Une enquête est ouverte par le procureur.