Roumanie
Capitale — Bucarest
Dernières mises à jour
Capacité d'accueil des établissements
18 238
Ce nombre est calculé à partir d’une surface minimale de 4 m² par personne détenue.
-
L’établissement pénitentiaire de l’Aiud lance, vendredi 9 septembre, un appel d’offres pour la modernisation de l’un de ses pavillons de détention. Il doit être agrandi et équipé selon les normes en vigueur. Les travaux visent à améliorer les conditions de détention. Deux sections de détention, accueillant 120 personnes sur une surface de 920,93 m², devraient accueillir, à la suite des travaux, 79 personnes sur une surface de 1 555,7 m². Cet espace supplémentaire permettra l’installation de personnes en situation de handicap locomoteur et d’assurer le service de restauration, l’accompagnement psychologique et l’intégration des personnes détenues dans des activités d’intérieur artistiques ou lucratives.
-
Un nouvel établissement pénitentiaire doit être construit à Oradea. Il s’adressera aux personnes en régime semi-ouvert. Le pénitencier d’Oradea a reçu, en 2009, la distinction de “meilleur pénitencier du pays” pour ses résultats exceptionnels en matière de travail professionnel.
-
Le directeur de l’administration pénitentiaire (ANP) déclare que les prisons du pays font face à une pénurie de places. Il annonce que 448 nouvelles places de détention seront disponibles en 2022. L’administration prévoit l’ouverture de 1 075 places en 2023. Deux nouveaux établissements pénitentiaires ouvriront en 2024 et 2025.
Budget de l'administration pénitentiaire
335 380 000
USD - 1 431 920 000 lei
-
Les autorités allouent, en moyenne, 38,14 lei (7,7 EUR) par personne détenue par jour.
Les personnes détenues sont autorisées à recevoir la visite de leurs enfants ou de mineurs proches
oui
Les visiteurs de moins de 14 ans sont obligatoirement accompagnés d’une personne adulte.
-
L’établissement pénitentiaire pour femmes de Târgsor modernise ses espaces de visite. Les murs sont peints et réparés et le mobilier est remplacé. L’espace destiné aux visites entre mères et enfants est meublé et équipé de jouets.
La loi ou la réglementation prévoit une surface minimale par personne
oui
La surface minimale est fixée à 4 m² par détenu dans les cellules collectives et de 6 m² dans les cellules individuelles. Cette règle est mise en place en priorité dans les quartiers dédiés aux personnes condamnées soumises au régime fermé.
L’administration reconnaît ne pas pouvoir respecter cette règle du fait de la surpopulation dans les établissements. Le CPT compte, lors de sa visite au quartier des prévenus de la prison de Bacau en 2018, entre 1,5 et 2 m² par détenu dans les cellules collectives.1
APADOR-CH visite, en avril 2019, la prison de Miercurea Ciuc. Elle compte une surface moyenne, en régime fermé, de 2,62 m² par détenu.
Certaines cellules comptent 1,65 m² par personne.
Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT), “Rapport au gouvernement roumain de la visite du 7 au 19 février 2018”, 19 mars 2019, p. 59 (en anglais). ↩
-
Les prisons du pays sont surpeuplées. Les personnes détenues ne disposent que de 2 m² dans la plupart des établissements.
Nombre de plaintes déposées contre l'administration par des personnes détenues
518
L’Avocat du peuple reçoit, en 2019, 518 courriers de plaintes émanant des établissements pénitentiaires. Les plaintes portent principalement sur les conditions de détention, la nourriture, la violence en détention, ainsi que sur l’utilisation de la vidéosurveillance.
-
Un ancien détenu de l’établissement pénitentiaire de Gherla dénonce la mauvaise nourriture et les conditions de vie insalubres avec la présence de punaises de lit. Il annonce qu’il va déposer une plainte auprès de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH). La direction répond à ces accusations. Des actions de désinsectisation et de dératisation seraient effectuées tous les trimestres avec des rappels tous les 10-14 jours.
Une partie des aliments consommés est produite par l’établissement
dans quelques établissements
Les prisons de Târgu Jiu et de Miercurea Ciuc disposent de leurs propres potagers et parfois de bétail leur permettant de s’approvisionner en produits laitiers. L’établissement de Târgu Jiu dispose de plus de 18 ha de terres agricoles.
La prison de Jilava possède son propre jardin. Celui-ci compte plusieurs hectares et permet une auto-suffisance en légumes.
-
L’administration pénitentiaire lance un appel d’offre pour la construction d’une ferme bovine moderne, pour un montant de 1,2 million d’euros. L’objectif du projet est d’offrir une activité aux personnes détenues. Les personnes privées de liberté pourront travailler à l’élevage bovin. Le lait et la viande produits seront livrés à la cantine de la prison. Le gagnant de l’appel d’offres disposera de deux ans pour construire la ferme.
La literie est renouvelée
oui
Celle-ci est fréquemment en mauvais état.
-
Plusieurs personnes détenues attestent de la présence de punaises de lit dans les literies. Le directeur de l’administration pénitentiaire a précisé que l’état des locaux dépendait de l’entretien des personnes détenues.
La surpopulation se concentre dans certaines catégories d'établissements
oui
La surpopulation carcérale se concentre essentiellement dans les prisons qui appliquent un régime de détention fermé ainsi que dans certains centres de détention provisoire1.
Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants, “Rapport au gouvernement roumain de la visite du 7 au 19 février 2018”, 19 mars 2019, p. 34 (en anglais). ↩
-
Le directeur de l’administration pénitentiaire (ANP) déclare que la surpopulation atteint des taux plus importants dans les petits établissements que dans les grands. Il relate l’existence de prisons où la surpopulation atteint 140 à 150 %.
-
Le taux d’occupation varie entre 130 % et 160 % dans de nombreuses prisons. Les détenus disposent de moins de 4m² par personne. Dans la section E2 de la prison de Slobozia, le taux est de 156,81 %. Dans celle de Mărgineni, 30 lits sont installés dans une pièce qui n’en prévoit que 12. La chambre ne dispose que d’une seule toilette et l’heure de bain est d’une heure et demie (16h-17h30) du lundi au samedi. Les détenus dénoncent également la saleté et l’humidité de la pièce, ainsi que la présence de cafards et de punaises de lit. Les documents fournis par l’administration pénitentiaire montrent que la dernière désinsectisation a été effectuée le 24 mars 2021. Les détenus ne disposent pas de meubles pour ranger leurs effets personnels.
L’usage du téléphone portable est autorisé
Seules les personnes détenues soumises à un régime ouvert et exerçant un travail à l’extérieur peuvent posséder un téléphone portable. Ce dernier ne doit pas être pourvu d’une connexion internet.
-
L’Administration pénitentiaire nationale (ANP) déclare, en septembre 2022, que des équipements de blocage du son seront installés dans les prisons où des dispositifs de communication à distance ont été identifiés et signalés.
Le coût des appels est conforme aux prix du marché
Les personnes détenues doivent cantiner des cartes prépayées pour téléphoner.
Les détenus de la prison de Târgu Jiu se plaignent du tarif des appels téléphoniques, de l’ordre de 0,53 lei par minute. Ce dernier est plus élevé que dans les autres établissements pénitentiaires.1
APADOR-CH, “Rapport de la visite de la prison de Târgu Jiu“, avril 2019, (en anglais). ↩
-
Les personnes indigentes en prison peuvent désormais passer régulièrement des appels téléphoniques gratuits. Cette disposition est conforme à une recommandation de 2018 du CPT.
Les téléphones sont situés
- en cellule
- en cours de promenade
- sur les coursives
La localisation des téléphones varie selon l’établissement.
Des téléphones sont présents dans chaque cellule de la prison de Galati, Giurgiu et Craiova.1 Les téléphones sont installés en cours de promenade à la prison de Miercurea Ciuc.2 Ils sont installés sur les coursives de la prison de Târgu Jiu.3
Les personnes détenues peuvent utiliser les téléphones situés sur les coursives jusqu’à 18h30 et en cellule jusqu’à 21h.
Les coursives et les cellules, espaces collectifs, ne permettent pas l’intimité lors des appels.
APADOR-CH, “Rapport de la visite de la prison de Craiova”, 1er juillet 2019 (en anglais). ↩
APADOR-CH, “Rapport de la visite de la prison de Miercurea Ciuc”, 8 juillet 2019 (en anglais). ↩
APADOR-CH, “Rapport de la visite de la prison de Târgu Jiu”, 24 juin 2019 (en anglais). ↩
-
La quasi-totalité des cellules visitées par le CPT sont équipées d’un téléphone. Les personnes détenues peuvent l’utiliser quand elles le souhaitent, dans la limite de 10 appels et une heure par jour.
Les cabines téléphoniques situées dans les coursives et dans les cours de promenade restent opérationnelles. Selon le CPT, ces dispositions peuvent offrir plus d’intimité que les appels passés en cellules.
Toutes les personnes détenues disposent d’un droit de visite
Les personnes détenues faisant l’objet de sanctions disciplinaires peuvent être privées de visite pour une durée maximale de deux mois.
-
Les visites sont interrompues durant la pandémie de Covid-19. Les quatre établissements visités prennent des mesures compensatoires pour réorganiser les locaux de visite et les équiper d’ordinateurs supplémentaires afin de proposer des visites à distance. En plus des visites, les personnes détenues ont droit à une heure par semaine de visioconférence avec leurs proches. Les personnes condamnées ont également droit à une visite conjugale de trois heures tous les trois mois. Les personnes détenues ayant bénéficié d’une visite conjugale sont placées en quarantaine pendant sept jours.
-
Les personnes prévenues adultes ont droit à quatre visites par mois et les mineurs à six visites par mois, d’une durée de 30 minutes chacune. Toutes les visites avec un membre de la famille se font de part et d’autre d’une vitre au moyen d’un téléphone. Le CPT considère que les personnes en détention doivent bénéficier d’un droit de visite d’au moins une heure chaque semaine.
Les examens médicaux se déroulent en toute confidentialité
non
Des surveillants sont régulièrement présents lors des consultations.
-
La confidentialité des examens médicaux n’est pas garantie. Les examens médicaux, en particulier ceux concernant les blessures traumatiques, sont effectués en présence du personnel pénitentiaire. La confiance dans le service de santé en est, d’après le CPT, diminuée.
-
Les cellules médicales dans les centres de détention provisoire ne sont pas isolées, n’étant séparées du reste de la pièce que par un rideau. Elles ne garantissent pas pleinement l’intimité des détenus.
Un examen médical est pratiqué à l’entrée en détention
Les arrivants font l’objet d’un examen médical dans les 72 heures qui suivent leur incarcération.1 Les actes pratiqués peuvent varier d’un établissement à un autre.
Article 106, Règlement pénitentiaire (en roumain). ↩
-
Tous les arrivants doivent être examinés par une infirmière à leur arrivée puis revues par un médecin sous 72 heures. En raison du manque de personnel médical dans les prisons visitées, le second examen médical est parfois retardé de plusieurs jours, voire de plusieurs semaines. La délégation du CPT constate, comme en 2018, qu’il n’existe toujours pas de dépistage spécifique pour les femmes à leur entrée en prison.
L’accès à l'unité de soins se fait sur
demande orale
Les personnes détenues doivent exprimer leur demande auprès d’un surveillant.
-
Le CPT constate de nouveau, en 2021, que l’accès aux services de santé dans les prisons visitées est géré par le personnel pénitentiaire.
Les personnes détenues sont autorisées à passer des appels vers l’extérieur
Les personnes détenues soumises à un régime ouvert, semi-ouvert, fermé ou attendant leur affectation peuvent passer dix appels téléphoniques par jour, pour une durée totale n’excédant pas 60 minutes.
Les personnes détenues sous le régime de sécurité maximale peuvent passer jusqu’à trois appels téléphoniques par jour, pour une durée n’excédant pas 30 minutes.1
Article 133, Règlement pénitentiaire (en roumain). ↩
-
Conformément à la loi en vigueur, les personnes détenues ont accès au téléphone trois fois par semaine (cinq fois pour les mineurs) pour une durée de 10 à 30 minutes chacune. La plupart des établissements permettent des appels de 25 à 30 minutes, tandis que l’établissement de Craiova n’autorise que des appels de 10 minutes.
-
Des téléphones fixes sont installés dans chaque salle de détention depuis le 15 mars 2021, dans le centre de détention provisoire de Buzău. Pour pouvoir passer un appel, les détenus doivent faire une demande écrite auprès du directeur de la prison. Les données de la personne concernée sont intégrées dans une application. Un code d’identification unique est généré et la somme d’argent indiquée par la personne détenue est entrée dans le système. Le détenu peut uniquement passer un appel téléphonique aux membres de sa famille ou à son avocat.
Nombre de personnels de santé (ETP)
797
Parmi ces personnels, 167 sont médecins. Ce nombre n’inclut que les personnels directement employés par l’administration pénitentiaire et non certains spécialistes pouvant effectuer des consultations ponctuelles en détention. Le nombre de personnels de santé était, en 2019, de 819.
-
Le CPT constate le nombre insuffisant de personnels soignants dans les établissements visités.
À la prison de Craiova (+750 personnes détenues), un seul médecin généraliste en équivalent temps plein travaille au moment de la visite ; le médecin-chef et un autre généraliste sont en arrêt maladie. Huit infirmiers (dont deux contractuels) sont employés à plein temps, dont une en congé maternité. Le nombre de personnels de santé spécialisés dans la prise en charge des troubles psychiques est insuffisant.
À la prison de Galaţi (+450 personnes détenues), l’unique médecin généraliste est absent au moment de la visite du CPT et le service de santé est géré par le dentiste de la prison. Une équipe de 10 infirmiers en équivalent temps plein est affectée à l’établissement. Cinq postes d’infirmiers en équivalent temps pleins ne sont pas pourvus.
À la prison de Giurgiu (+1 500 personnes détenues), l’équipe soignante se compose de trois médecins généralistes en équivalent temps plein et de neuf infirmiers en équivalent temps plein. Cinq postes de médecins généralistes et un poste d’infirmier sont vacants.
Le CPT constate le manque d’effectifs en médecine générale dans les maisons d’arrêt (Centrele de Reținere și Arestare Preventivă, CRAP). Au minimum, un médecin et un infirmier étaient présents les jours ouvrables. Dans les établissements de Giurgiu et Tậrgovişte, le personnel n’a pas eu de congés depuis 18 mois. Le médecin devait également fournir des soins aux policiers en service et à la retraite ainsi qu’à leurs familles. Ce fonctionnement est contraire aux instructions spécifiques du ministère de l’Intérieur publiées en 2016, et nuit à la continuité des soins apportés aux détenus.
Toute allégation ou tout soupçon de mauvais traitement infligé à un détenu est enregistré
-
Le rapport de la visite du CPT de 2021 met en avant ses inquiétudes concernant l’absence de signalement relatif aux lésions constatées par le service de santé sur les prisonniers des établissements de Giurgiu, Craiova, Mărgineni et Galaţi.
Toutes les personnes détenues disposent d’une literie
L’administration est tenue de fournir à chaque détenu des draps et un matelas. Ces derniers sont parfois en mauvais état ou infestés par des punaises.
Les proches des détenus peuvent leur faire parvenir de la literie.
-
Le CPT atteste de l’accès des personnes détenues à la literie mais constate la vétusté et la mauvaise qualité des matelas et des lits. Les cellules de Bucarest n°2 sont infestées de cafards et de punaises de lit.
Les mineurs détenus sont séparés des adultes
-
Les mineurs et les jeunes adultes (18-21 ans) ayant commis une infraction avant leur majorité exécutent leur peine ensemble au sein des prisons pour mineurs de Craiova et Tichilești, ainsi que dans les centres éducatifs de Buziaş et Târgu Ocna.
-
Le CPT constate qu’à Cậmpina, le seul mineur détenu est placé dans une cellule avec des adultes.
La loi prévoit l'encellulement individuel des mineurs
oui
Les mineurs prévenus sont, dans la limite du possible, placés seuls en cellule. Les mineurs incarcérés à Tichilești sont placés dans des cellules collectives de trois à cinq places.1
Avocat du peuple, “Rapport de la visite du centre de détention de Tichilești, 16 juillet 2019, pp. 3-6 (en roumain). ↩
-
Le CPT déclare qu’à Bucarest, tous les mineurs sont détenus dans le centre de détention et d’arrestation préventive n°1 (DPAC). Trois cellules ont été rénovées depuis 2018 pour accueillir un maximum de six mineurs chacune. Chaque cellule n’est pourtant équipée que de deux ensembles de lits superposés.
Un organe de contrôle s’est prononcé sur la surpopulation carcérale
Le Sous-comité pour la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (SPT) constate la surpopulation des établissements pénitentiaires lors d’une visite effectuée du 3 au 12 mai 2016.1
Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) visite, en 2018, les prisons du pays. Il souligne les efforts entrepris par le gouvernement et l’administration pour pallier la surpopulation carcérale. Il signale toutefois sa persistance au sein de certains établissements.2
Sous-comité pour la prévention de la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, “Rapport au gouvernement roumain de la visite du 3 au 12 mai 2016”, 29 janvier 2019. ↩
Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants , “Rapport au gouvernement roumain de la visite du 7 au 19 février 2018”, 19 mars 2019, p. 34 (en anglais). ↩
-
Le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants constate que le parc carcéral est utilisé à 127 % de sa capacité officielle. À l’instar des prisons de Craiova ou de Margineni, certains établissements fonctionnent à plus de 150 % de capacité opérationnelle.
Ses rapports sont rendus publics
Le “Rapport au gouvernement roumain de la visite du 7 au 19 février 2018” du CPT est rendu public le 19 mars 2019.
-
Le Comité pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) publie, le 4 avril 2022, son rapport relatif à la visite menée en Roumanie du 10 au 21 mai 2021.
Nombre et pourcentage de personnes détenues exerçant un travail
Ce nombre correspond aux personnes détenues exerçant un travail rémunéré.
-
La prison de Timisoara possède des contrats avec 50 opérateurs économiques différents et pour lesquels 444 détenus effectuent un travail rémunéré.
Les personnes détenues sont autorisées à appeler
toute personne
Les personnes détenues peuvent appeler jusqu’à dix numéros différents, en Roumanie ou à l’étranger. Elles sont autorisées à contacter des proches, un avocat, un huissier, un médiateur, un représentant diplomatique ou des tiers, sous réserve de l’accord du chef d’établissement.
-
Un détenu de la prison de Brăila se plaint du non-respect du droit de passer des appels, après que les numéros enregistrés dans les répertoires téléphoniques des détenus ont été supprimés. L’administration pénitentiaire ordonne aux établissements de permettre aux détenus de pouvoir ajouter les autorités, institutions ou organisations chargées de la protection des droits de l’homme dans la liste des personnes que les détenus peuvent contacter par téléphone.
Des espaces sont dédiés aux activités physiques et sportives
Des équipements sportifs sont parfois installés dans les cours de promenade. Un certain nombre d’établissements disposent d’un terrain de football.
APADOR-CH note, en 2019, que la salle de sport de la prison de Craiova dispose de sept équipements de musculation et fitness et d’une table de ping pong.1
APADOR-CH, “Rapport de la visite de la prison de Craiova”, 1er juillet 2019 (en anglais). ↩
-
Aucun espace n’est dédié aux activités sportives dans nombreuses prisons, selon le Mécanisme national de prévention (Avocatul Poporului). Les cours de promenade ne disposent d’aucune infrastructure aux centres de détention provisoire de Suceava et celui de Braila.
L'administration consigne les incidents
-
Le Mécanisme national de prévention (Avocat du peuple) note que, dans la prison de Slobozia, les infirmières enregistrent les blessures traumatiques, les cas d’automutilation, et l’absence ou la présence d’intention suicidaire. Le refus d’assistance médicale par un détenu n’est pas enregistré.
Les cellules/dortoirs sont équipés d'un éclairage électrique
oui
-
Le Mécanisme national de prévention (Avocat du peuple) rapporte que dans les centres de détention provisoire, les cellules manquent de lumière naturelle et d’éclairage artificiel.
Les personnes détenues étrangères ont accès à un interprète professionnel
dans certain cas
La présence d’un interprète est obligatoire dans le cadre des audiences des prévenus étrangers.1
Article 256, règlement pénitentiaire (en roumain). ↩
-
Le Mécanisme national de prévention (Avocat du peuple) signale que la présence d’un interprète n’est pas assurée à chaque fois que cela est nécessaire.
Un aménagement de peine est prévu pour les femmes enceintes ou avec des enfants en bas âge
Les femmes enceintes peuvent demander une suspension de peine. Voir la rubrique Aménagement de peine
-
Le service Communauté mère-enfant propose des activités aux mères détenues dans la prison pour femmes de Târgșorul Nou : programme de préparation à la libération, activité sociale organisée sur la base du projet d’activité ou encore “ABC des relations familiales”. Les mères sont informées par le personnel pénitentiaire de la possibilité de demander l’interruption de l’exécution de leur peine. Elles bénéficient d’un conseil social en personne pour développer leurs compétences parentales. Un protocole de coopération a été établi entre la prison et la Direction générale de l’assistance sociale et de la protection de l’enfance de Vâlcea. L’initiative est prise à la suite de la demande d’une mère qui souhaitait placer son enfant à l’extérieur, en raison d’un manque de soutien moral et matériel dans la prison. Le protocole vise à aider les enfants dont les parents ou les représentants légaux purgent une peine ou une privation de liberté.
Ratio surveillants / détenus
1 : 2,8
-
La prison de Slobozia compte 279 postes de surveillant, dont 94 vacants, et seulement une assistante sociale.