Royaume-Uni: Angleterre et Pays de Galles
Capitale — Londres
Dernières mises à jour
La scolarisation des mineurs est obligatoire
Les mineurs détenus dont la scolarisation est obligatoire (jusqu’à 16 ans en Angleterre et au Pays de Galles) bénéficient d’au moins 15 heures hebdomadaires de cours ou de programmes d’enseignement (Règle 32.4 des YOI).1
Des dispositions spéciales doivent être prises pour les mineurs de plus de 17 ans présentant des besoins spécifiques en termes d’enseignement (Règle 38 des YOI).
Nicola Padfield & Nancy Loucks, “Le système pénitentiaire anglais et gallois”, in J. Céré and C. E. Japiassú (éds.), Les systèmes pénitentiaires dans le monde, 2018, p. 36. ↩
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Les intervenants extérieurs voient leurs activités largement suspendues en raison de l’épidémie de Covid-19. Les mineurs pâtissent particulièrement de ces limitations. L’enseignement à distance n’est pas également mis en place sur l’ensemble du territoire. Les mineurs incarcérés à la prison de Parc sont en mesure de suivre deux heures de cours, d’éducation physique ou de formation (menuiserie, cuisine) à l’exception des week-ends. Une distance de deux mètres entre les participants et les intervenants est observée au cours de ces activités.
L'administration pénitentiaire propose des activités aux personnes détenues
oui
Tous les prisonniers font l’objet, à leur arrivée, de l’évaluation de leurs besoins en acquisition de compétences. Ceux-ci sont consignés dans un “plan individuel de formation” (Individual Learning Plan, ILP)“. L’administration et les prestataires extérieurs ont accès à ce plan. L’accès à l’emploi, à la formation et au développement des compétences est soumis aux propositions de l’administration, à l’offre des prestataires et au régime de détention.
Les activités habituellement proposées sont les suivantes :
- formations et acquisition de compétences
- activités sportives
- activités culturelles et artistiques
- programmes de réinsertion
- travail1
ministère de la Justice, circulaire PSI 03/2012 sur l’affectation aux activités (en anglais) ↩
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Toutes les activités sont suspendues, le 24 mars, dans l’ensemble des établissements pénitentiaires. La décision, prise par le ministère de la Justice, vise à garantir “le fonctionnement sûr et sécurisé [des] prisons, tout en appliquant la distanciation sociale“.
Évolution du nombre de personnes incarcérées
diminution de 2,56 %
par rapport à l’année précédente
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Le nombre des personnes incarcérées diminue, entre mars et juin, de 5,4 %. Cette baisse résulte de la suspension des activités des tribunaux et du faible taux de criminalité enregistré lors du confinement dû à l’épidémie de coronavirus. Cette tendance commence, au début du mois de juillet, à s’inverser.
Toute allégation ou tout soupçon de mauvais traitement infligé à un détenu est enregistré
Aucun registre ne consigne les allégations ou soupçons de mauvais traitements. L’administration pénitentiaire doit avertir, dans les cas les plus graves, le responsable local de la Police Intelligence1 (voir rubrique Incidents).
Composante de la police britannique chargée, entre autres, de regrouper les informations sur la criminalité. ↩
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Le port de caméras-piétons (Body Worn Video Camera, BWVC) par les agents ne permet pas, selon le CPT, un enregistrement satisfaisant du recours à la force. Les vidéos capturées à la prison de Liverpool sont, par exemple, en contradiction avec celles provenant des caméras de vidéosurveillance. Le CPT rappelle que l’usage des caméras-piétons est recommandé “lorsque l’utilisateur peut être amené à employer la force contre une ou plusieurs personnes”. Cette disposition n’est respectée dans aucun des établissements pénitentiaires visités par le comité.
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[Dernières informations disponibles]
Le mécanisme national de prévention (MNP) du Royaume-Uni souligne, dans sa communication au Comité contre la Torture de 2019, l’absence de publication de données annuelles détaillées sur les allégations et les faits prouvés de mauvais traitements. Les membres du MNP dénoncent des conditions et des régimes de détention ou encore des traitements si indécents qu’ils les assimilent à des mauvais traitements.
Évolution du nombre de postes de surveillants
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Le CPT rapporte que le nombre réel de personnels au contact des personnes détenues reste problématique. Le ratio est, à la prison de Doncaster et de Wormwood Scrubs, d’environ trois surveillants pour 90 personnes détenues.
Le nombre de surveillants baisse de 30 %, entre 2010 et 2016, suite à des coupes budgétaires. Un recrutement de 3 000 nouveaux surveillants pénitentiaires a lieu fin 2016.
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Le Comité pour la prévention de la torture décrit, dans un rapport de visite, un système pénitentiaire “en crise profonde”. Il pointe la violence, la dangerosité et le surpeuplement de certains établissements. Le Comité souligne des actes de violence de la part du personnel à l’encontre de prisonniers. Parmi ceux-ci, les “attaques préventives”, consistant à frapper un détenu dont il est estimé qu’il pourrait présenter un danger futur. Cette pratique fait l’objet, à la prison de Liverpool, d’une note officielle datant de 2015. Cette dernière indique qu’“aucune règle ne précise si une personne doit attendre d’être attaquée avant de pouvoir se défendre.”
Il est tenu compte des besoins spécifiques des personnes détenues en matière de
- langue
- religion
- régime alimentaire
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[Dernières informations disponibles]
Un quart des 1 300 détenus de la prison de Berwyn, à Wrexham au Pays de Galles, parle gallois. Le personnel parlant cette langue est en nombre insuffisant. Peter Clarke, inspecteur général des prisons, rapporte le manque de “stratégie efficace pour promouvoir la langue galloise”.
Nombre et pourcentage de personnes âgées
- 60-70 ans : 3 299
- 70 ans et plus : 1 733
Le nombre des personnes âgées augmente de 3 % par rapport à l’année précédente. Il était de 4 884 en décembre 2017.
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[Dernières informations disponibles]
La population carcérale âgée augmente en nombre et proportion. Le nombre des détenus de plus de 60 ans devrait augmenter, entre 2018 et 2022, de 12 % et celui des plus de 70 ans de 19 %. Cette augmentation résulte de l’incarcération croissante de personnes âgées (50 ans et plus) et de l’allongement des peines prononcées.
Des espaces sont dédiés aux activités culturelles
oui
L’offre d’activités culturelles et artistiques varie d’un établissement à l’autre. Ateliers, événements, performances, projections de films sont proposés à l’initiative de personnes et d’organismes extérieurs.
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[Dernières informations disponibles]
Les principales activités :- ateliers et projets musicaux (Changing Tunes, Firebird Turst, Irene Taylor Trust)
- formations et projets artistiques (Art Alive Arts Trust, The Koestler Trust, The Michael Varah Memorial Fund, TiPP)
- ateliers de théâtre (Clean Break Theatre Company, The Comedy School, Geese Theatre Company, Safe Ground, Synergy Theatre)
Des activités culturelles et de loisirs sont organisées dans les bibliothèques des établissements, comme les Storybook Dads. Il s’agit d’une activité destinée à favoriser la relation entre les pères et leurs enfants. Ces hommes enregistrent des histoires qu’ils leur destinent.
Des espaces sont dédiés aux activités physiques et sportives
Les détenus âgés de moins de 21 ans doivent bénéficier de deux heures hebdomadaires au moins d’activités physiques (Règle 41 des établissements pour jeunes délinquants). Les détenus âgés de plus de 21 ans en bénéficient d’une heure au moins (Règle pénitentiaire 29).
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[Dernières informations disponibles]
Certains clubs et associations accompagnent les personnes détenues de diverses façons :- Chelsea Football Club et la Fédération anglaise de rugby à XV, à la prison de Portland (18-21 ans)
- Street Soccer Academy (football de rue), à la prison de Forest Bank (18-21 ans et adultes)
- Airborne Initiative, programme extérieur en plein air aux prisons de Feltham, Brinsford, Cookham Wood, Werrington, Guys Marsh et Berwyn (18-21 ans)
- Get Onside, programme du club rugby de Saracens et le club de football de Fulham à la prison de Feltham (18-21 ans)
- Urban Stars South Gloucestershire, à l’établissement d’Ashfield (moins de 18 ans)
Les personnes détenues sont en mesure d’informer sans délai un proche de leur détention
Les personnes détenues peuvent appeler leur famille ou un conseiller juridique lors de l’incarcération ou après la première nuit en détention.1
Prison Reform Trust, “Information sheet for women in prison for the first time(fiche d’information pour les femmes détenues)”, octobre 2017, p. 2 (en anglais). ↩
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[Dernières informations disponibles]
L’inspecteur en chef des établissements pénitentiaires indique, dans son rapport annuel 2017-2018, que moins de la moitié des hommes rencontrés au cours de ses visites se sont vu proposer un appel gratuit à leur famille.