Analyse

La multiplication des catastrophes climatiques pose des défis sans précédent aux institutions publiques. Les administrations pénitentiaires ne font pas exception. Les prisons, souvent anciennes et localisées dans des zones particulièrement sujettes aux inondations ou aux températures extrêmes, sont frappées de plein fouet par les effets du changement climatique. Ceux-ci exacerbent aussi les difficultés rencontrées au quotidien par les personnes détenues et compliquent le travail des personnels.

Progressivement, des plans et des procédures sont élaborés. Cet élan demeure limité : la majorité des administrations agissent dans des dynamiques d’action-réaction plutôt que d’anticipation véritable. Les prisons sont souvent négligées dans les réflexions, politiques et orientations en matière de gestion des urgences et crises - lorsqu’elles n’en sont pas purement exclues. Tour d’horizon.

L'étude

Cet article se base sur les recherches effectuées dans le cadre d’une étude réalisée par Prison Insider pour la Direction de l’administration pénitentiaire française entre juillet 2023 et février 2024. La synthèse de l’étude est consultable ici.

En France, pas un établissement pénitentiaire n’échappe au risque de canicules.

Aux États-Unis, la majorité des documents relatifs aux interventions d’urgence sont indisponibles ou insuffisants.

Chaque été, des personnes meurent en détention en raison des conséquences des températures élevées.