Italie
Capitale — Rome
Population du pays
i2019/ EurostatNature du régime
Indice de développement humain
Taux d'homicide (pour 100 000 habitants)
Ministère(s) en charge de l'administrat…
Nombre de personnes incarcérées
i31/01/2019Taux d'incarcération (pour 100 000 habi…
i31/01/2019/ Conseil de l'Europe, SPACE I – Report 2019, p. 30.Durée moyenne de détention (en mois)
i2018/ Conseil de l’Europe, SPACE I – Rapport 2019, p. 119.Taux d'occupation
i31/01/2019Nombre d'établissements
i31/01/2019Un MNP est créé
Femmes incarcérées
i31/01/2019Mineurs incarcérés
170 %Ce nombre corresp…
i15/01/2019/ ministère de la Justice, Mineurs et jeunes adultes à la charge des services pour mineursPourcentage de personnes en détention p…
i31/01/2019La peine de mort est abolie
oui, depuis 1994La peine de mort…
Santé
Organisation des soins
Ministère de tutelle
ministère de la Santé et autorités sanitaires locales
L’accès aux soins est, depuis 2008, confié au Service sanitaire national (Servizio Sanitario Nazionale, SSN) et des autorités sanitaires locales (Aziende Sanitarie Locale, ASL).
Une unité de soins est présente au sein de chaque établissement
Chaque établissement dispose d’une infirmerie et d’une pharmacie (article 11 du règlement pénitentiaire).
Nombre de personnels de santé (ETP)
3 162
Les dernières données nationales remontent à 2008. La santé en prison est désormais du ressort de services locaux qui ne publient pas de statistiques pour l’ensemble du territoire.
La présence d’infirmiers, d’un médecin généraliste et d’un psychiatre dans chaque établissement est obligatoire. Des spécialistes (cardiologues, dentistes, ophtalmologistes) peuvent effectuer des permanences ou venir en détention pour des consultations. Une personne détenue peut faire appel, à ses frais, à un médecin extérieur.1
CPT, Rapport au gouvernement italien sur la visite du 12 au 22 mars 2019, p. 40 (en anglais). ↩
-
D’importantes disparités existent d’une région à l’autre. Le CPT relève ainsi, en 2019, l’état alarmant de nombreux locaux d’infirmerie.
Les personnes détenues dont la pathologie l’exige peuvent être transférées dans un hôpital régional civil.
Certains hôpitaux disposent d’un service adapté à l’accueil de personnes détenues.
Accès aux soins
L’accès aux soins est gratuit
Un examen médical est pratiqué à l’entrée en détention
Un examen médical physique et psychique, avec prise de sang, est pratiqué à chaque admission.
Un dossier médical est ouvert à l’entrée en détention
L’accès à l'unité de soins se fait sur
demande écrite ou demande orale
La personne détenue fait parvenir sa demande de consultation au moyen d’un formulaire. Elle peut demander à consulter en urgence en appelant le surveillant de garde.
Les examens médicaux se déroulent en toute confidentialité
non
Le MNP et le CPT relèvent la présence de surveillants lors de nombreuses consultations médicales.1
Garante nazionale dei diritti delle persone detenute o private della libertà personale, Rapport au Parlement - Relazione al Parlamento, 2019, p. 72 ; CPT, Rapport au gouvernement italien sur la visite du 12 au 22 mars 2019, p. 47 (en italien). ↩
L’article 11 du règlement pénitentiaire prévoit la continuité des soins, malgré les transferts et changements de statut. Le respect de cette continuité est, dans les faits, mis en difficulté par le faible nombre des professionnels de santé.
Chaque établissement dispose d’une pharmacie. Le personnel de santé se charge de la distribution des médicaments. L’accès à des médicaments absents de la pharmacie est difficile.
-
Les personnes détenues prenant des médicaments psychotropes (antidépresseurs, somnifères, anxiolytiques) représentent, en 2019, 30% de la population carcérale.
Soins somatiques
Près de 70 % des personnes détenues souffrent d’une ou plusieurs pathologies.
Les addictions aux drogues, les troubles psychiatriques, les maladies bucco-dentaires, respiratoires ou cardio-vasculaires et l’hépatite C sont parmi les pathologies les plus courantes.
La tuberculose et le VIH/Sida touchent également une part relativement importante de la population carcérale.
Les professionnels de santé soulignent régulièrement le caractère pathogène du milieu carcéral.1
Les personnes malades bénéficient, en général, d’un traitement adapté. Des disparités existent d’une région à l’autre et les transferts sont à l’origine de ruptures de soins.
Antigone pointe le manque d’accompagnement psychologique dans l’administration de certains traitements.
Des campagnes de prévention contre le VIH/Sida, l’hépatite C ou d’autres maladies transmissibles sont régulièrement menées.
-
Une campagne pilote de prévention de l’hépatite C intitulée ENEHIDE est menée, en 2017, à la maison d’arrêt de Viterbe.
Des mesures de réduction des risques (préservatifs, seringues…) ne sont pas mises en œuvre.
Soins psychiques
Les hôpitaux psychiatriques judiciaires (ospedali psichiatrici giudiziari, OPG) sont définitivement supprimés en 2015. Ils sont remplacés par les résidences pour l’exécution des mesures de sécurité (residenze per l’esecuzione delle misure di sicurezza, REMS), sous l’autorité du ministère de la Justice. Les personnes jugées irresponsables de leurs actes et dangereuses y sont placées.
Vingt-cinq quartiers sont dédiés aux personnes souffrant de troubles psychiques, dans les établissements pénitentiaires (articolazioni per la tutella della salute mentale, ATSM).
Une part importante de la population carcérale souffre de pathologies psychiques et de nombreux malades sont enfermés dans des cellules disciplinaires dépourvues de mobilier (celle liscie) ou dans des quartiers ordinaires.1
Antigone, Quinzième rapport sur les conditions de détention, 2019 (en italien). ↩
-
Les personnes placées en REMS sont, en 2018, au nombre de 629.
iAntigone, Quinzième rapport sur les conditions de détention, 2019.
Les ASL proposent des traitements de substitution à base de méthadone aux détenus toxicomanes.
-
Les prisonniers recevant un traitement de substitution aux opioïdes sont, en 2014, au nombre de 1 647.
i2019/ OMS, Santé en prison