Italie
Capitale — Rome
Dernières mises à jour
L'administration pénitentiaire propose des activités aux personnes détenues
oui
L’administration pénitentiaire est tenue d’organiser des activités culturelles, sportives et récréatives (article 27 du règlement pénitentiaire). Le nombre et la qualité des activités dépendent de différents facteurs : la participation d’intervenants extérieurs, la bonne volonté du chef d’établissement et des institutions locales.
Les prisonniers AS ou 41-bis ne sont pas autorisés à participer à des activités communes aux autres.
Des ateliers de poésie et de rap sont mis en place dans la prison pour mineurs de Catanzaro. Une nouvelle bibliothèque est également ouverte. Des ateliers de théâtre, de cinéma, de poésie et de céramique sont organisés dans les prisons d’Ancône.
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Le président et administrateur délégué de la société publique “Sport et Santé”, Vito Cozzoli, présente le projet “Sport pour tous – Prisons“. Ce projet vise à faire pratiquer des activités physiques et sportives aux détenus, à leur fournir une formation technique et à donner une formation spécifique sur le sport de base en prison aux opérateurs, afin de les réinsérer dans le monde du travail. Il affirme que tous les détenus ont droit à la réinsertion et, dans le cadre de ce droit, ils ont également droit au sport.
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L’administration pénitentiaire de la prison de Rebibbia organise des cours de maquillage dédiés aux prisonnières transgenre.
Les mères sont autorisées garder leur enfant auprès d’elles
oui, jusqu’à trois ans
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15 mères et 17 enfants sont, au 31 janvier 2023, en détention.
Le personnel pénitentiaire est représenté par un/des syndicat(s)
Le personnel pénitentiaire dispose de plusieurs syndicats pour le représenter : le Syndicat autonome de la police pénitentiaire (Sindacato autonomo polizia penitenziaria, SAPPE) l’Organisation syndicale autonome de la police pénitentiaire (OSAPP), le Syndicat de la police pénitentiaire (UILPA-PP) ou encore le Syndicat national autonome de la police pénitentiaire (SINAPPE).
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Le secrétariat régional du syndicat Osapp demande une rencontre avec la direction de la prison de Lorusso et Cutugno à Turin et une intervention auprès du directeur régional de l’administration pénitentiaire. Il demande un renforcement immédiat des effectifs d’agents pénitentiaires. Plusieurs agents se plaignent de ne pas avoir leur congé hebdomadaire depuis trois semaines.
Une unité de soins est présente au sein de chaque établissement
Chaque établissement dispose d’une infirmerie et d’une pharmacie (article 11 du règlement pénitentiaire).
Une unité dédiée au traitement des maladies neurologiques ouvre, en 2022, au sein de l’établissement de Bari. Les personnes détenues peuvent y consulter une équipe composée d’un neurologue, d’un neuropsychologue et d’un spécialiste cardiovasculaire. L’ouverture de cette unité s’inscrit dans le projet “Brainspace” mis en place par l’administration pénitentiaire, en partenariat avec des services de santé de la région.
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Le CPT indique que la qualité des services de santé dans les prisons italiennes est globalement satisfaisante.
Nombre et pourcentage de personnes détenues exerçant un travail
31,13 %
Au 31 décembre 2021 : 802 emplois dans le secteur de la production industrielle (lavorazioni) 154 (colonie agricole) 13 946 (servizi d’istituto) 1 108 (manutenzione ordinaria fabbricati) 920 (servizi extramurari)
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Antigone constate que 30 % des personnes détenues travaillent. Parmi elles, 4,4 % travaillent pour des employeurs externes.
Les toilettes sont propres, appropriées et accessibles
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L’entretien des toilettes est à la charge du ou des occupants.
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Antigone constate que 9 % des cellules ont des toilettes qui ne se situent pas dans une zone séparée du reste de la cellule par une porte. L’intimité des détenus n’est pas préservée.
Les douches se situent en cellule/dortoir
dans quelques établissements
La majorité des cellules sont dépourvues de douches. Ces dernières se trouvent souvent en coursive. La disposition des lieux et leur surpopulation n’autorisent que très peu d’intimité.
Plus de la moitié des prisons visitées par Antigone en 2021 ne disposent pas de douche en cellule et 40 % ne disposent pas d’eau chaude.
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Antigone constate que 56 % des cellules ne disposent pas de douche.
Les personnes détenues ont accès à un point d’eau
en cellule
Antigone relève que, en 2017, 43% des prisons visitées ne disposent pas régulièrement d’eau chaude en cellule.
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Antigone constate que 44 % des cellules ne disposent pas d’eau chaude.
La loi ou la réglementation prévoit une surface minimale par personne
oui
Une réglementation non contraignante du ministère de la santé sur le logement existe depuis 1975. Elle dispose qu’une cellule individuelle doit mesurer 9m² et une cellule partagée à deux au moins 14m².
L’administration pénitentiaire établit un minimum de 3m² par détenu en cellule collective, suite à de multiples condamnations de la CEDH. Un tiers des établissements visités par l’ONG Antigone en 2021 ne respectent pas la norme d’espace minimum de 3m² par détenu en cellule collective.
Le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) rapporte, en 2016, que 16 % de la population carcérale partagent des cellules d’une surface inférieure à 4m² par personne. Le CPT recommande quant à lui un minimum de 6m² pour les cellules individuelles, et de 4m² par personne en cellules collectives, à l’exclusion d’un bloc sanitaire cloisonné.1
Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants, “Rapport au gouvernement italien sur la visite du 8 au 26 avril 2016”, 2017 (en anglais). ↩
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Antigone constate que la disposition sur la surface minimale par personne détenue (3m²) n’est pas respectée dans 39 % des prisons italiennes.
Les personnes LGBTQI+ sont détenues dans des quartiers ou des cellules séparés
dans la plupart des cas
Les personnes LGBTI sont généralement placées à l’isolement ou dans les quartiers réservés aux personnes victimes de violences en détention (auteurs de viols, infanticides, anciens membres des forces de l’ordre…).
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Le CPT constate que les femmes transgenres sont logées dans des quartiers réservés aux hommes, où leurs besoins spécifiques ne sont pas pris en compte.
Femmes incarcérées
Ce chiffre n’inclut pas le nombre de mineurs incarcérés.
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Le nombre de femmes dans les établissements pénitentiaires italiens est, au 31 janvier 2023, de 2 392.
Nombre de décès attribués à un suicide
84
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Dans les prisons italiennes, 6 suicides ont eu lieu depuis le début de l’année 2023.
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Dans les prisons italiennes, 85 décès sur 214 sont attribués à un suicide en 2022.
Nombre de décès en détention
171
Le centre documentaire Ristretti tient un registre actualisé en ligne du nombre de décès en détention.
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En 2022, 214 personnes meurent en détention dans les prisons italiennes.
Nombre de postes de surveillants (ETP)
33 678
Les surveillants pénitentiaires italiens appartiennent à un corps de police appelé Corpo di polizia penitenziaria (police pénitentiaire).
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Le manque de personnel contraint les personnels de direction à assumer la charge de plusieurs établissements à la fois.