Contributeur(s)Observatoire ivoirien des droits de l'homme / Frédéric Le Marcis / Prison Insider
Introduction
Le recours massif à la détention provisoire est notamment à l’origine de la surpopulation carcérale. Le système pénitentiaire héberge près du double de sa capacité d’accueil.
Plusieurs mutineries ont lieu : en février 2016 à la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) et plus récemment, en mai 2017, à la maison d’arrêt et de correction de Dimbokro.
Des surveillants de prison manifestent, en janvier 2017, dans les prisons de Bouaké et d’Odienné. Ils demandent de meilleures conditions de travail.
Près de 130 personnes s’évadent de prison entre août et septembre 2017.
La crise politique subie, en 2010, à la suite des élections présidentielles a des conséquences sur les conditions de détention. Les prisonniers favorables au président sortant, Laurent Gbagbo, sont surveillés, parfois par des codétenus. Le prisonnier très médiatisé Yacou le Chinois était notamment chargé de cette mission dans la MACA. Les mutineries des militaires, gendarmes et gardiens de prisons trouvent aussi, en janvier 2017, leur origine dans le conflit qui a opposé les factions favorables à Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo.