Côte d'Ivoire
Capitale — Yamoussoukro
Population du pays
i2017/ Banque mondialeTaux d'incarcération (pour 100 000 habi…
i31/05/2017/ Direction de l’administration pénitentiaireNature du régime
Indice de développement humain
Taux d'homicide (pour 100 000 habitants)
Ministère(s) en charge de l'administrat…
ministère de la JusticeLa Direction de l…
Nombre de personnes incarcérées
i31/05/2017/ Direction de l’administration pénitentiaireTaux d'occupation
i2017/ Direction de l’administration pénitentiaireNombre d'établissements
i2017/ Direction de l’administration pénitentiaireUn MNP est créé
Femmes incarcérées
i2017/ Direction de l’administration pénitentiaireMineurs incarcérés
2,2 %Les filles représ…
i2017/ Direction de l’administration pénitentiairePourcentage de personnes en détention p…
i2017/ Direction de l’administration pénitentiaireLa peine de mort est abolie
oui, depuis 2015La peine de mort…
Conditions matérielles
Hébergement
L’encellulement est individuel
non
L’encellulement est collectif. La situation est très variable d’une prison à l’autre et au sein d’une même prison, selon la façon dont l’espace est exploité. Les cellules peuvent accueillir deux personnes dans 9 m² et jusqu’à 60, dans des dortoirs. Par exemple, les cellules de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (MACA) accueillent, dans les bâtiments principaux, 10 à 70 personnes.
Les personnes détenues disposent
- d’un matelas au sol
- dorment à même le sol
Les cellules sont dépourvues de mobilier. Les femmes disposent d’un matelas chacune et les hommes d’une natte. Les prisonniers dorment sur des banquettes en bois ou en ciment. Certains prisonniers réussissent à acquérir un matelas ou une natte. Des lits se trouvent parfois dans les cellules réservées aux détenus privilégiés
Toutes les personnes détenues disposent d’une literie
Les cellules ne disposent souvent pas de fenêtres.
Les personnes détenues peuvent fumer
en cellule/ dortoir
La maison d’arrêt et de correction de Grand Bassam possède 14 dortoirs. Deux sont équipés de sanitaires. Des cellules collectives accueillent six à huit personnes
La qualité des cellules dépend du statut du détenu. Les détenus les plus riches occupent le quartier dit “des assimilés”[^assimilés toujours], plus confortable. Il comprend notamment une douche et des toilettes individuelles. Les détenus peuvent meubler ou équiper leur cellule.
Les personnes détenues peuvent changer de cellule en s’acquittant d’une taxe, appelée “baygon”. Elle est de 300 francs CFA (0.46 €) hebdomadaire, destinés aux frais communs et à l’entretien. Elle rémunère le “valet” qui se charge des travaux d’entretien de la cellule.
[^assimilés toujours]: Le terme “assimilé” est un héritage colonial. Il désigne les prisonniers assimilés aux civils européens. Il s’agit de fonctionnaires, de cadres du privé ou d’hommes politiques.
Hygiène
Les personnes détenues ont accès à un point d’eau
à l’extérieur de la cellule/ dortoir
Les cellules ne sont pas équipées d’un point d’eau. Il n’y a pas de robinetterie dans les toilettes.
Type de toilettes
- latrines
- seaux hygiéniques
La grande majorité des prisons, hormis la MACA, sont dépourvues de latrines. Les détenus font leurs besoins dans des pots qu’ils doivent garder dans leur cellule la nuit.
Les toilettes sont propres, appropriées et accessibles
non
Les toilettes ne disposent pas de porte et n’offrent aucune intimité.
L’administration pénitentiaire fournit, sans frais, des produits d’hygiène
oui
Des produits d’hygiène sont distribués par l’administration, mais dans de très faibles quantités. Les savons fournis par le Comité international de la Croix-Rouge sont récupérés par les gardiens puis revendus aux personnes détenues.
L’administration pénitentiaire fournit, sans frais, des produits d’entretien
non
La literie est renouvelée
pas de literie fournie
Les proches doivent fournir les tenues vestimentaires, les draps et les serviettes.
L’administration ne fournit pas aux personnes détenues les vêtements nécessaires.
Les détenus sont chargés du nettoyage des aires collectives.
Les cellules sont délabrées et surpeuplées, à l’exception de celles des assimilés. L’absence d’eau courante, l’entassement des effets personnels et la surpopulation dans les cellules entretiennent une odeur nauséabonde constante. Le manque de lits et de matelas oblige certaines détenues à dormir par terre sur des pagnes.
Nourriture
L’eau potable est accessible, sans frais, partout où résident les personnes détenues
Les détenus n’ont pas accès à l’eau potable dans leur cellule, ils doivent aller la chercher tous les matins dans la cour.
Nombre de repas par jour
1
L’administration doit, en théorie, servir deux repas par jour. En pratique, seul un est distribué.
Coût journalier des repas par personne détenue
-
Le budget alloué à la nourriture varie grandement d’une prison à l’autre.
La restauration relève
de l’administration
Deux gardes pénitentiaires et plusieurs détenus sont chargés de la cuisine. Les premiers font le menu, organisent la distribution de la nourriture et tiennent le registre permanent de cuisine.
Les communautés religieuses apportent un soutien matériel important aux prisonniers, en particulier les groupes musulmans, catholiques et protestants. Les personnes participant au culte peuvent obtenir du pain ou des boîtes de sardines en conserve.
Des régimes alimentaires spécifiques sont proposés
Les pratiques religieuses et certains besoins médicaux sont pris en compte dans la distribution de nourriture.
Les personnes détenues peuvent acheter des produits alimentaires
Les personnes détenues peuvent disposer d’un réfrigérateur
non
Les personnes détenues ont le droit de cuisiner en cellule ou dans un local dédié
oui
Les personnes détenues sont autorisées à recevoir des colis alimentaires
oui
Les personnes détenues peuvent en recevoir des proches ou communautés religieuses.
Une partie des aliments consommés est produite par l’établissement
dans quelques établissements
Des potagers domestiques se développent dans certains établissements.
L’ONG Prisonniers sans frontières développe, grâce à un financement de l’Union européenne, le maraîchage au profit de l’alimentation des personnes détenues. Les produits cultivés échappent souvent, en pratique, aux prisonniers.