Roumanie
Capitale — Bucarest
Taux d'incarcération (pour 100 000 habi…
i01/2023Population du pays
i2021/ Conseil de l’Europe, SPACE I – Rapport 2021Nature du régime
Indice de développement humain
0,821(53/191)
Taux d'homicide (pour 100 000 habitants)
Ministère(s) en charge de l'administrat…
Nombre de personnes incarcérées
i31/01/2023Durée moyenne de détention (en mois)
i2020/ Conseil de l’Europe, SPACE I – Rapport 2021, p. 125.Taux d'occupation
121 %L’association pou…
i01/03/2023/ Europea Libera RomaniaNombre d'établissements
i2021Un MNP est créé
Femmes incarcérées
i31/01/2023Mineurs incarcérés
i31/01/2023Pourcentage de personnes en détention p…
i31/01/2023La peine de mort est abolie
oui, depuis 1989La Roumanie aboli…
Vie quotidienne
Activités
Toutes les personnes détenues passent au moins une heure par jour en plein air
L'administration pénitentiaire propose des activités aux personnes détenues
oui
Les personnes en détention provisoire ont accès à moins d’activités que les personnes condamnées. La promenade quotidienne est parfois le seul temps passé hors de leur cellule.
Le régime de sécurité maximale comprend trois heures quotidiennes d’activités, incluant une heure de promenade. Le régime fermé comprend quatre heures quotidiennes d’activités en dehors de la cellule.
De nombreuses personnes détenues de différents établissements se plaignent du nombre limité d’activités proposées.
-
Neuf personnes détenues de l’établissement pénitentiaire à sécurité maximale d’Aiud participent à un service religieux au monastère de la ville. Cette initiative s’inscrit dans un projet plus global de réinsertion, qui permet aux personnes détenues d’avoir accès à des activités éducatives.
Des espaces sont dédiés aux activités physiques et sportives
Aucun espace n’est dédié aux activités sportives dans nombreuses prisons, selon le MNP. Les cours de promenade ne disposent d’aucune infrastructure aux centres de détention provisoire de Suceava et celui de Braila.1
Des équipements sportifs sont parfois installés dans les cours de promenade. Un certain nombre d’établissements disposent d’un terrain de football.
APADOR-CH note, en 2019, que la salle de sport de la prison de Craiova dispose de sept équipements de musculation et fitness et d’une table de ping pong.2
Avocat du peuple, “Rapport d’activités 2021”, p. 54 (en roumain). ↩
APADOR-CH, “Rapport de la visite de la prison de Craiova”, 1er juillet 2019 (en anglais). ↩
Des espaces sont dédiés aux activités culturelles
oui
Chaque quartier de la prison de Galati dispose d’une salle réservée aux activités socio-éducatives. Des ateliers de théâtre sont proposés à la prison de Craiova. 1
APADOR-CH, “Rapport de la visite de la prison de Galati”, 14 juin 2019 (en anglais). ↩
Les personnes détenues ne sont pas associées au choix des activités proposées.
L’accès aux activités dépend du régime de détention de la personne détenue et du nombre de places disponibles.
Les établissements disposent d'une bibliothèque
oui
Une bibliothèque est présente dans chaque établissement. Celle de la prison de Craiova compte environ 5 000 ouvrages.
Travail
Le travail est obligatoire
Nombre et pourcentage de personnes détenues exerçant un travail
21,5 %
Évolution du nombre de personnes détenues exerçant un travail
augmente
Le nombre de personnes détenues exerçant un travail augmente de 3,86 % entre 2020 (4664)1 et 2021 (4844).
Toutes les personnes détenues sont autorisées à travailler
Les personnes placées au sein d’un quartier de régime de sécurité maximale ne sont pas autorisées à travailler en dehors de leur cellule.1
Articles 173 à 186, Règlement pénitentiaire (en roumain). ↩
Le travail à caractère punitif est interdit
L’administration pénitentiaire propose aux personnes détenues du travail au service général des établissements : entretien des locaux, activités agricoles ou préparation des repas.
L’administration propose également à des entreprises d’employer des personnes détenues. Les missions peuvent être effectuées à l’extérieur, au sein d’ateliers pénitentiaires ou dans les cellules. Les missions concernent notamment des activités de construction de bâtiments et d’infrastructures, d’agriculture, de sylviculture, de métallurgie, de menuiserie, des travaux paysagers, d’entretien et de construction de réseaux hydrauliques, de fabrication d’emballages et de composants électroniques, de manutention, ainsi que de couture et de cordonnerie.
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Une entreprise emploie, faute de personnel, des personnes détenues de l’établissement pénitentiaire de Timisoara. Elle loue, pour ce faire, un bâtiment pouvant accueillir 84 personnes, gardé par des surveillants de la prison. Seules les personnes condamnées à une peine d’un an maximum et placées en régime semi-ouvert peuvent être embauchées. Elles perçoivent 40 % du salaire versé par l’entreprise. Le reste est utilisé pour des programmes de qualification et de réinsertion.
Une commission soumet au chef d’établissement des propositions d’affectation au travail selon le régime de détention et le profil des détenus. Les personnes détenues sont soumises à une visite médicale avant de commencer leurs missions.
Elles peuvent demander à exercer un type de travail en particulier, selon l’offre disponible et leurs qualifications. Elles peuvent également demander à travailler bénévolement.
Les entreprises extérieures signent une convention pour chaque détenu avec l’établissement, reconnu comme prestataire.
Un nombre maximal d'heures de travail quotidiennes/hebdomadaires est fixé, avec un jour de repos au moins
Les détenus exerçant un travail ont droit à un repos hebdomadaire. Le travail est limité à huit heures par jour et 40 heures par semaine.
Les personnes détenues perçoivent un salaire pour le travail qu’elles effectuent
dans la plupart des cas
Certaines personnes détenues exercent un travail non-rémunéré pour le service général. Cette situation est observée notamment dans les centres de détention provisoire.
Elles se voient accorder des “privilèges”, tels que des visites plus longues ou des permissions de sortir.
C’est le cas, par exemple, à la prison de Jilava. Les emplois affectés au secteur de l’alimentation de cet établissement ne sont pas rémunérés. Ils donnent lieu à un octroi de remise de peine ou de “crédits”. La personne détenue accumule deux crédits par jour de travail. Les crédits permettent la réception d’un colis supplémentaire, une visite familiale ou conjugale supplémentaire, une permission de sortir, l’annulation d’une sanction.
Les salaires sont
largement en dessous à ceux pratiqués à l’extérieur
La rémunération brute versée par les entreprises s’approche des salaires pratiqués à l’extérieur. L’administration pénitentiaire prélève 60 % de l’argent reçu pour le travail des personnes détenues. Les détenus sont autorisés à utiliser 10 % de leur rémunération au cours de leur détention. Le reste est conservé sur un compte nominatif, auquel ils accèdent à leur sortie.
Le coût pour les entreprises extérieures est, au 1er janvier 2019, de 12,43 lei (environ 2,5 euros) par heure et par détenu. L’administration pénitentiaire perçoit, en 2019, 61 millions de lei, soit 10 millions d’euros, grâce au travail des détenus.
Les rémunérations sont soumises aux cotisations sociales
Les entreprises employant des personnes détenues sont exemptes de charges sociales pour ces contrats.
Les normes de santé et de sécurité applicables à l'extérieur sont respectées
Une personne détenue victime d’un accident du travail peut toucher une pension d’invalidité.
Enseignement et formation professionnelle
Autorité(s) responsable(s) de l’enseignement et/ou de la formation professionnelle
- ministère de l’Éducation nationale et de la recherche scientifique
- ministère de la Justice
Nombre et pourcentage de personnes détenues inscrites en formation académique
9 %
Le nombre de personnes détenues exerçant un travail diminue de 2,58 % entre 2020 (2058)1 et 2021 (2005).
L’enseignement et la formation professionnelle sont pris en charge par des fonctionnaires du ministère de l’Éducation nationale et de l’administration pénitentiaire.
L'enseignement est dispensé
dans tous les établissements
Les détenus souhaitant s’inscrire à une formation universitaire ou à un autre type de formation non dispensé au sein de l’établissement doivent recevoir l’accord du chef d’établissement. Ils suivent alors les formations à distance et prennent à leur charge tous les frais éventuels.
Toutes les personnes détenues ont accès à l'enseignement
Tous les détenus peuvent reprendre ou poursuivre leur scolarité. L’enseignement est délivré en priorité au sein des établissements pénitentiaires pour mineurs.
L’administration met en place des mesures de lutte contre l’illettrisme
Les personnes détenues sont autorisées à passer des diplômes ou des concours
L’obtention d’un certificat d’études peut donner lieu à une réduction de peine.
Nombre et pourcentage de personnes détenues inscrites en formation professionnelle
0,3 %
Des formations professionnelles sont dispensées
oui
Toutes les personnes détenues ont accès à une formation professionnelle
Les opportunités de formation professionnelle en détention sont de plus en plus rares (en roumain).
Des formations à distance sont proposées
Accès à l'information
Les personnes détenues peuvent se tenir régulièrement informées des affaires publiques
oui
Les personnes détenues ont accès à la télévision
oui
Les cellules collectives disposent habituellement d’au moins un poste de télévision.
Les personnes détenues ont accès à la radio
Les personnes détenues ont accès à la presse
L’administration met gratuitement des journaux à disposition des détenus. Les personnes détenues peuvent s’abonner à d’autres titres à leurs frais.
L’administration pénitentiaire autorise l'accès à Internet
oui
Les personnes détenues peuvent avoir accès à un ordinateur et à une communication internet sur recommandation d’un conseiller pédagogique et avec l’accord du chef d’établissement.
L’administration interdit la possession de posters, films ou journaux à caractère raciste, xénophobe et pornographique.
Religion
La majorité des personnes détenues est de confession chrétienne orthodoxe. Des minorités catholiques, protestantes et musulmanes sont également présentes en détention.
Les personnes détenues peuvent pratiquer librement leur religion et suivre leur philosophie
oui
Trois personnes de confession juive détenues à la prison de Rahova sont contraintes de pratiquer leur religion en cellule, du fait de l’absence d’aumônier et de locaux dédiés. Ils témoignent de conflits avec leurs codétenus chrétiens. Le MNP recommande, en août 2020, que l’administration de l’établissement affecte ces trois détenus dans une même cellule.
Des lieux sont dédiés à l’exercice du culte
dans la plupart des établissements
La plupart des établissements disposent d’une salle de culte. Celle-ci correspond souvent à une chapelle orthodoxe. Elle est parfois utilisée pour d’autres rites.
Des aumôniers sont présents
varie en fonction des cultes
Un prêtre orthodoxe officie dans la plupart des établissements pénitentiaires. Il met habituellement la chapelle ou les locaux de son aumônerie à disposition des autres cultes.
L’administration ne garantit pas la présence d’aumôniers d’autre confessions.
L'administration rémunère les aumôniers
varie en fonction des cultes
Certaines prisons emploient directement un aumônier orthodoxe.
Intervenants extérieurs
Des personnes ou des organisations extérieures sont autorisées à intervenir
Les autorisations d'intervention sont délivrées par
- la direction de l’administration pénitentiaire
- la direction de l’établissement
Les organisations souhaitant intervenir en détention doivent signer un protocole de collaboration avec la direction de l’administration pénitentiaire.1
Le chef d’établissement délivre l’autorisation d’accès au lieu de détention aux organisations religieuses et aux journalistes.
Article 123, Règlement pénitentiaire (en roumain). ↩
Plusieurs organisations non gouvernementales disposent d’un protocole de collaboration avec l’administration, notamment pour des activités de soutien, de prévention du suicide, d’accompagnement de personnes toxicomanes, etc.1
Administration pénitentiaire, “Brochure de présentation du système pénitentiaire”, p. 28 (en roumain). ↩
Les organisations non gouvernementales intervenant en détention ne perçoivent pas de rémunération directe de la part de l’administration pénitentiaire.
Ressources financières
Les personnes détenues sont autorisées à disposer de ressources financières
Les ressources financières sont accessibles
sur un compte nominatif
Les personnes détenues peuvent recevoir de l’argent de la part de leur proches sur un compte nominatif. L’argent peut y être versé par envoi postal ou dépôt direct. Les détenus peuvent envoyer de l’argent aux membres de leurs familles, si cela est justifié et après autorisation du chef d’établissement.1
Les personnes soumises au régime ouvert peuvent avoir, lors de leurs sorties, de l’argent en liquide ou sur une carte électronique.2
Article 149, Règlement pénitentiaire (en roumain). ↩
Article 87, Ibid. ↩
Expression des personnes détenues
Les détenus disposent du droit de vote
oui