Conditions matérielles

La loi ou la réglementation prévoit une surface minimale par personne

oui

Une circulaire de 1988 prévoit qu’une cellule d’une surface inférieure ou égale à 9m² est en capacité d’accueillir une personne ; une cellule de 9 à 11 m², deux personnes ; une cellule de 11 à 14m², trois personnes.

L’encellulement est individuel

dans la plupart des établissements

L’encellulement individuel est généralement respecté dans les établissements pour peine, à l’exception de ceux d’Outre-mer. Il ne l’est pas dans les maisons d’arrêts. Celles-ci accueillent la majorité de la population carcérale.
La loi prévoit un droit à l’encellulement individuel depuis 1875, réaffirmé en 2000. Les moratoires se succèdent dans l’attente d’une impossible adéquation entre le nombre des personnes détenues et le nombre de places. Trois personnes peuvent occuper une cellule d’une place, quatre personnes une cellule de deux places. Les nouveaux établissements, censés garantir un encellulement individuel, ne le font pas.

  • Le nombre de détenus baisse, entre le début du confinement et le début du mois de mai, de 35 % au sein du bâtiment D4 de la prison de Fleury-Mérogis. Chaque prisonnier bénéficie de l’encellulement individuel.

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    07/05/2020
    / Le Monde
  • Les mesures sanitaires conduisent, en quelques semaines, à une diminution de la population carcérale, avec 10 000 prisonniers en moins. La décrue, inédite, est jugée insuffisante par certains observateurs. Le Syndicat national des directeurs pénitentiaires (SNDP-CFDT) adresse, le 20 avril 2020, une Lettre ouverte au Président de la République. Il y affirme qu’il ne sera “plus jamais possible de prétendre que l’encellulement individuel constitue un objectif inatteignable”.

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    27/04/2020
    / Prison Insider

Les personnes détenues disposent

d’un lit

La surpopulation est telle que toutes les personnes détenues ne disposent pas d’un lit.

Toutes les personnes détenues disposent d’une literie

oui

Les cellules/dortoirs sont équipés d'un éclairage électrique

oui

Les cellules/dortoirs sont équipés d’un dispositif de régulation de la température

oui

Les personnes détenues peuvent fumer

en cellule

Les cellules sont habituellement équipées d’un lit, d’une chaise et d’une étagère ou armoire par personne. Une petite table est commune à tous. Les personnes qui partagent la même cellule déplorent que les armoires ne ferment pas à clé.
Toutes se plaignent des caillebotis qui obstruent la fenêtre. On constate de fréquents défauts de ventilation et de luminosité dans les cellules des vieux établissements.

Les personnes détenues ont accès à un point d’eau

en cellule

Un lavabo et des WC équipent toutes les cellules.

Les douches se situent en cellule/dortoir

dans quelques établissements

Les établissements construits depuis les années 1990 comportent habituellement une douche en cellule. Le bloc sanitaire est doté d’une cloison de séparation.

Les détenus ont accès à la douche, quand elle n’est pas en cellule, trois fois par semaine.

  • Le syndicat de personnels FO pénitentiaire communique son opposition à la décision du directeur de la maison d’arrêt de Nice d’octroyer aux détenus une douche quotidienne pendant la période du coronavirus.

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    19/03/2020
    / FO pénitentiaire

Type de toilettes

WC

Les toilettes sont propres, appropriées et accessibles

oui

L’entretien des WC, toujours situés à l’intérieur des cellules, est à la charge des occupants.

L’administration pénitentiaire fournit, sans frais, des produits d’hygiène

  • aux arrivants
  • aux détenus indigents

Une trousse comprenant des produits d’hygiène corporelle (papier hygiénique, tube de dentifrice, savon, etc.) est remise à l’arrivée. Elle ne couvre pas tous les besoins (notamment pour les produits d’hygiène féminine), et n’est renouvelée que pour les personnes indigentes.

L’administration pénitentiaire fournit, sans frais, des produits d’entretien

  • aux arrivants
  • aux détenus indigents

Les produits d’entretien fournis par l’administration ne couvrent pas toujours l’ensemble des besoins. Le kit de produits d’entretien distribué une fois par mois comprend habituellement : une éponge grattoir, un flacon de 300 ml de liquide vaisselle et un flacon de 300 ml de nettoyant multi-surfaces.
Un sac poubelle est remis chaque jour et les poubelles sont ramassées quotidiennement sans tri systématique des déchets.

La literie est renouvelée

oui

Le nettoyage de la literie relève de l’administration ou du partenaire privé.

L’administration ne fournit pas de vêtements. Elle n’impose pas de tenue pénale. Les détenus indigents peuvent bénéficier de vestiaires. Le lavage des effets personnels est à la charge des personnes détenues ou de leurs proches. L’échange se fait lors des parloirs.

L’entretien des cellules est à la charge des occupants.
L’entretien des locaux et espaces collectifs relève du service général effectué par des personnes détenues rémunérées. La maintenance fait souvent défaut. La prolifération de rats et de punaises est un problème récurrent. Les douches collectives sont dégradées, voire sales. Les établissements vétustes ne remplissent pas les exigences minimales malgré les rénovations entreprises. L’hygiène, dans les nouveaux établissements, est habituellement jugée correcte.

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  • Plus de 60 détenus dorment sur des matelas au sol à la prison de Perpignan. Les locaux sont insalubres. La section française de l’Observatoire international des prisons dit recevoir “de multiples” témoignages sur cet établissement : “En plus de la surpopulation, il en ressort un vrai problème de vétusté : des douches avec des moisissures et des champignons, des cellules avec des carreaux extrêmement crasseux, cellules infestées de punaises de lit…”
    L’arrivée des très fortes chaleurs participe à tendre l’atmosphère en détention.

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    2020
    / France Bleu
  • Un collectif de 150 proches et amis de personnes détenues interpelle, le 30 avril, la ministre de la Justice. Il critique la gestion de la crise sanitaire en prison et réclame que des mesures d’hygiène supplémentaires soient prises.

L’eau potable est accessible, sans frais, partout où résident les personnes détenues

oui

Nombre de repas par jour

3

L’administration distribue trois repas par jour, aux heures habituelles.

Coût journalier des repas par personne détenue

$ 3,43

(3,10 euros)

La restauration relève

de l’administration et de groupements privés

L’administration est tenue de respecter des critères nutritionnels relatifs à la qualité et à la quantité des repas servis

oui

Des nutritionnistes établissent dans tout établissement les menus et les quantités servies. La qualité et la quantité des repas varient en fonction des établissements. Elles sont souvent considérées comme insuffisantes.

Des régimes alimentaires spécifiques sont proposés

oui

Les pratiques culturelles, religieuses et les régimes sont généralement pris en compte. Cette mise en œuvre est parfois jugée insuffisante par beaucoup. L’absence de produits halal dans les menus proposés est à l’origine du service de très nombreux menus végétariens.

Les personnes détenues prennent leurs repas

dans leur cellule

Les personnes détenues peuvent acheter des produits alimentaires

oui

Les personnes détenues peuvent disposer d’un réfrigérateur

oui

par location

Les personnes détenues ont le droit de cuisiner en cellule ou dans un local dédié

dans la plupart des établissements

Les prisons récentes disposent de plaques chauffantes. Les personnes détenues dans les anciens établissements cuisinent dans leur cellule, avec ou sans autorisation, au moyen d’ustensiles de leur confection.

Les personnes détenues sont autorisées à recevoir des colis alimentaires

non

Un colis d’un poids maximum de cinq kilogrammes est autorisé à la réception au moment des fêtes de Noël. Son contenu est réglementé.

Une partie des aliments consommés est produite par l’établissement

non