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Les personnes condamnées à perpétuité sont éligibles à une libération conditionnelle, dès lors qu’elles ont passé plus de 26 ans en détention et que leur comportement est jugé correct (article 176 du code pénal).

Les personnes jugées dangereuses et les membres des mafias qui refusent de collaborer avec la justice, classés 41-bis, ne peuvent pas prétendre à un aménagement de peine. C’est l’ergastolo ostativo. L’association Antigone déplore, en octobre 2021, que plus de 70 % des condamnés à perpétuité (soit plus de 1 250 personnes détenues) n’aient aucune possibilité de demander un aménagement de peine, à moins de collaborer avec la justice.
La Cour constitutionnelle, la plus haute juridiction du pays estime que l’ergastolo ostativo est inconstitutionnel. Cette disposition contrevient à l’article 27 de la Constitution italienne qui prévoit que “les peines ne peuvent consister en des traitements contraires aux sentiments d’humanité et elles doivent avoir pour but la rééducation du condamné”. La Cour considère que cette disposition place les personnes détenues face à “un choix tragique” : le maintien en détention ou la possibilité d’une libération au prix d’éventuelles représailles et donc de la mise en danger de leur famille. La Cour donne un an au Parlement pour modifier la loi.

  • Marcello dell’Anna a passé la plus grande partie de sa vie en prison. Il a été condamné à la peine de l’ergastolo ostativo (prison à perpétuité sans possibilité d’aménagement de peine) à l’âge de 23 ans, lorsqu’il était un des chefs de la Sacra Corona Unita (mafia italienne basée dans la région des Pouilles).
    Lire son échange épistolaire avec la journaliste suisse Laurence Bolomey.